

Marius Explore
Marius, une nouvelle manière de voyager

Notre magazine Marius, qui paraît trois fois par an dans sa version papier, prend désormais vie ici.
Retrouvez le meilleur de nos contenus : des rencontres enrichissantes, des destinations encore peu explorées, des phénomènes de société décryptés, des découvertes culturelles. #MariusExplore
La version papier continue bien sûr son aventure et le nouveau numéro est à retrouver à l’Aéroport de Marseille Provence et dans plusieurs lieux emblématiques et inspirants de Marseille et de la région !
Immerger dans le tumulte d’Addis-Abeba, capitale éthiopienne, en vol direct depuis Marseille.
Addis-Abeba
Immerger dans le tumulte d’Addis-Abeba, capitale éthiopienne, en vol direct depuis Marseille
Entre processions religieuses éclairées à la bougie et saveurs épicées d'Injera partagées sur des notes groovy d’Éthio-jazz.
Les récits se tissent entre tradition et modernité, au cœur du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique.
En moins de 7h de temps de vol direct depuis Marseille 4x/semaine et avec des prix de vols compétitifs proposés par la compagnie aérienne Ethiopian Airlines depuis Marseille Provence, Addis-Abeba vous promet un séjour dépaysant et hors de sentiers battus.
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DES VIGNES EN ALTITUDE AU "PLUS PRÈS DES DIEUX »
En plein cœur de la vallée du Rift, un œnologue français produit des nectars de qualité.
Profitez d'une location de voitures pour quitter Addis-Abeba, le ronron permanent de la ville et le chaos des klaxons et s'aventurer à l'est, sur la route de Djibouti. Apercevoir, à près de 200 km de la capitale, un vignoble dans la vallée du Rift. A 1200 mètres d'altitude, les vignes gorgées d'un soleil brûlant, tout proche de l'Équateur et « plus près des Dieux», selon la légende, délivrent deux vendanges par an.« Un petit paradis », en somme, s'émerveille Richard Auther.
Quand il a été contacté, en 2017, par une chasseuse de tête pour prendre en main la gestion d'un domaine en Ethiopie, l'œnologue d'origine alsacienne a cru à une blague: « moi qui suis passionné de géographie viticole, j'étais vexé de ne pas savoir qu'on faisait du vin à cet endroit ! »Il existe pourtant deux domaines viticoles éthiopiens, Awash Wine, datant de 1936, racheté en 2013 par la star irlandaise Bob Geldof et un second plus récent, appartenant au groupe français Castel. Richard Auther travaille aujourd'hui pour Awash Wine, après avoir passé trente ans à faire du vin sur l'ile de Porquerolles, dans le Var. A son arrivée en 2017, on lui confie un « défi sympathique» : se pencher sur ces terres volcaniques et en tirer un vin éthiopien de qualité et original. Alors il arpente les 250 hectares de vignes, identifie les différents types de sol et les cépages.
Aujourd'hui, Awash Wine produit 14 millions de bouteilles par an, mais 13 millions d'entre elles sont faites à base de raisin sec, explique Richard. L'œnologue, qui a aussi supervisé la mise en place de cette filière, se concentre principalement sur la vigne. Chaque année, un peu plus d'un million de bouteilles sont produites au domaine, en deux récoltes. Ce dont Richard est particulièrement content, c'est la cinquantaine d'hectares dont il tire une petite production « très qualitative » de rouge et de blanc.Awash Wine exporte en Suisse, au Japon, en Chine, au Sud Soudan ainsi qu'à Djibouti et connait un certain succès local. Si le vin a toujours fait partie des fêtes et cérémonies familiales en Ethiopie, il est plutôt dégusté en « tekeshino», mélangé à de la bière, du soda ou des fruits. Mais avec l'émergence d'une classe moyenne, ce pays de près de 120 millions d'habitants compte de plus en plus d'adeptes de bonnes quilles, raconte Jean-Marc, restaurateur à Addis-Abeba. « Il y a une forme de fierté à déguster un vin de qualité fabriqué localement », ajoute-t-il. Toujours avec modération, évidemment.
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LE SON D'ADDIS, GROOVY ET MÉLANCOLIQUE
L’histoire d’un passionné qui a fait découvrir le jazz éthiopien au reste du monde.
A l'occasion de votre séjour en Ethiopie, vivez une expérience de voyage musicale.
L'éthio-jazz, c'est un groove inimitable, des rythmes entêtants qui racontent un empire millénaire et sophistiqué, fait de métissages. Mais si la bande son d'Addis-Abeba a traversé les frontières, c'est d'abord grâce à l'obstination de Francis Falceto, un passionné de musique qui en a fait l'aventure de sa vie. Le grand public a découvert la musique éthiopienne à travers Yekermo Sew, une mélodie mélancolique de Mulatu Astatke, utilisée par Jim Jarmusch dans son film Broken Flowers en 2005. Mais les initiés collectionnaient déjà depuis 10 ans les compilations Éthiopiques, une fabuleuse odyssée musicale signée Buda Musique, débutée au milieu des années 1990.Cette histoire, Francis Falceto l'a racontée mille fois et pourtant, elle n'a rien perdu de sa magie. En 1984, le jeune fan de sons « pointus » découvre à Poitiers un vinyle de Mahmoud Ahmed. « Je tombe à la renverse ! Cest l'une des plus belles voix d'Afrique, et puis il y a ce groove incroyable à base de cuivres... » Avec ses copains passionnés, ils font passer le disque à des journalistes d'Actuel et Libération. Même réaction : « comment ce son si unique est-il encore méconnu? »
Francis fait alors le pari fou de partir pour Addis-Abeba, avec pour mission de rencontrer ce chanteur magnifique. Le périple est laborieux, via Moscou ; il débarque en pleine dictature, le couvre-feu a anéanti la vie nocturne. Deux ans plus tard, l'album de Mahmoud Ahmed voit pourtant le jour, et l'entêtement du défricheur passionné ne s'arrête pas là. Plus de quarante ans et soixante voyages en Ethiopie plus tard, Francis Falceto a exhumé les sons magiques de « l'âge d'or » de la musique éthiopienne, reflet de l'effervescence des années 60 et 70, grâce notamment à une rencontre charnière avec Ahma Eshèté, premier producteur indépendant du pays. Le reste du monde a pu découvrir la voix incandescente d'Alèmayèhu Eshèté, « le James Brown éthiopien », le shellèla de Getachew Mekuria, ces chants de guerre interprétés au saxophone qui flirtent avec le free jazz, l'art subtil du double sens dans les paroles, joliment appelé « la cire et l'or ».La collection Ethiopiques compte 32 albums et les deux prochains sont en préparation. Au fil des années, Francis Falceto a exhumé d'autres trésors encore plus anciens et méconnus et il s'est mis à produire des talents plus récents. D'autres chanteurs ont émergé, des groupes se sont créés à travers le monde, reprenant les codes du son d'Addis, comme un écho.
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DES FILLES EN SKATE POUR RÊVER GRAND
Addis-Abeba - Quand le skate devient synonyme d'émancipation féminine.
Des cours de skate gratuits pour aider les jeunes filles dans le programme joyeux et engagé des Ethiopian Girl Skaters. Le samedi matin au skate-park, en plein cœur d'Addis-Abeba, l'espace appartient aux petites filles et aux jeunes femmes. Elles ont entre cinq et dix-huit ans, et sont de plus en plus nombreuses à oser monter sur un skate, encouragées par le collectif EGS, pour Ethiopian Girl Skaters, qui donne des cours gratuitement.
Certaines essaient timidement de trouver leur équilibre, d'autres tentent déjà des figures. « Le fait de tomber et de se relever à chaque fois est déjà une belle leçon de vie » sourit Sosina Challa, la fondatrice du collectif. Sosina a 26 ans et beaucoup trop de projets pour se consacrer à ce qu'on attend d'elle, dans une société encore très traditionnelle. « Se marier et avoir des enfants n'est pas une mauvaise chose, il faut juste que ce soit un vrai choix et pas une obligation sociale », rappelle-t-elle. La jeune femme jongle entre ses cours du soir à l'université, pour obtenir un Master en sciences sociales et un poste à plein temps dans une clinique pour enfants atteints d'autisme. Pour elle, le skate est beaucoup plus qu'un sport et ce collectif qu'elle a créé est devenu un lieu de soutien et de sororité : « il n'y a pas vraiment de hiérarchie, nous sommes toutes égales, avec chacune un rôle précis. Nous formons une communauté ». En permettant à des jeunes filles d'avoir accès à une activité sportive qu'elles pensaient réservée aux garçons, EGS leur ouvre l'esprit et les encourage à « rêver grand », à «s'affranchir des barrières mentales » qui les empêchent d'envisager certains métiers par exemple. Si EGS est soutenu par Ethiopia Skate, une grande association de skaters, les garçons ne voient pas toujours d'un bon œil l'arrivée de toutes ces jeunes filles dans leur espace. « On ne peut pas dire qu'ils se réjouissent » confie pudiquement Sosina.
Quoiqu'ils en disent, la révolution est en marche : un second collectif de skateuses s'est monté, le Addis Girls Skateboarding. Et certaines osent désormais rider dans les rues de la capitale, majestueuses dans leur tenue traditionnelle. Un nouveau récit qui prend de l'ampleur.
@ ethiopian _girl_skaters
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