

Marius Explore
Marius, une nouvelle manière de voyager

Notre magazine Marius, qui paraît trois fois par an dans sa version papier, prend désormais vie ici.
Retrouvez le meilleur de nos contenus : des rencontres enrichissantes, des destinations encore peu explorées, des phénomènes de société décryptés, des découvertes culturelles. #MariusExplore
La version papier continue bien sûr son aventure et le nouveau numéro est à retrouver à l’Aéroport de Marseille Provence et dans plusieurs lieux emblématiques et inspirants de Marseille et de la région !
Montréal urbaine par nature
Montreal
Explorez Montréal, urbaine, green et vivante
Découvrez Montréal, une "île paradis d'architecte" où les gratte-ciels racontent des histoires colorées et poétiques, et où la verdure se fraie toujours un chemin dans les interstices du bitume. Musée à ciel ouvert, Montréal regorge de "murales" gigantesques, du Plateau au Mile End.
Le célèbre portrait de Leonard Cohen, "Tower of songs", côtoie les œuvres d'artistes émergents ; et le festival Mural transforme chaque été le centre-ville en galerie de plein air, rythmée par les "blocks parties". Au Village au Pied-du-Courant, sous le pont Jacques Cartier, la "Playa Del Courant" offre une oasis urbaine unique de fin de journée. On peut s’y prélasser dans transat face au Saint-Laurent, faire une partie de pétanque en famille ou encore danser au son de la musique électro, les pieds nus dans le sable, sous les lampes ginguettes.
Et quand l'appel de la nature sauvage se fait sentir, cap sur le Canada Wild, à la rencontre de loups gris, orignaux, caribous et bisons. Pour être sûr de ne pas les louper, prenez la direction de Tadoussac, pour une expérience kayak inoubliable au milieu des baleines, ou le parc Omega, à 1h45, où les animaux vivent à l’état semi-sauvage.
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MONTREAL PLAGE
En contrebas du pont Jacques Cartier, sur les bords du fleuve Saint Laurent, se crée chaque été une oasis urbaine, un spot hybride et joyeusement décalé où se la couler douce les pieds dans le sable. C’est un peu Brooklyn, un peu Berlin, mais avec une décontraction bien québécoise.
Au Village au Pied-du-Courant, on pique-nique en famille, on se détend dans les transats et hamacs en fin d’après-midi, on boit des bières artisanales au son de la musique le soir venu, sous les lampes ginguettes aux allures de vacances.
Depuis juin et jusqu’au 6 septembre, la « Playa Del Courant », telle qu’elle a été rebaptisée, accueille une scène électro pointue mais aussi un terrain de pétanque, des tables de ping-pong et des soirées à thème (latino, afrobeat). Ce lieu hybride est une idée originale de Jérôme Glad, précurseur du placemaking en Amérique du Nord. Le placemaking, mais qu’est-ce donc ? C’est la co-construction d’espaces publics vivants et intergénérationnels, une sorte d’importation de notre concept européen de la place du village traditionnelle. Chaque projet devient un catalyseur de lien social et de fierté locale, dans une logique de transformation durable des paysages urbains.
« L’idée n’est pas seulement de ramener de la vie dans les villes, à l’image des Tiers Lieux, mais aussi de créer des modèles d’affaires viables, en initiant des partenariats public/privé pour en faire des espaces résilients sur le temps long », explique Jérôme Glad.
Avec son homonyme Jérôme Barth, il a créé l’agence de conseil Belleville, à l’initiative de nombreux lieux emblématiques à New York (la fameuse High Line, Bryant Park, Madison Square), mais aussi à Detroit, à Calgary et à Montréal.
Quand ils ont imaginé le Village au Pied-du-Courant, en 2014, « ce site extraordinaire était totalement sous-exploité », se souvient Jérôme Glad. La Communauté du Design s’en est emparée, pour créer, chaque été, des installations artistiques éphémères sur le sable. Après un temps de latence post-Covid, le lieu a évolué vers quelque chose de plus événementiel, mais tout aussi joyeux, qui incarne bien l’esprit festif de Montréal en été. Les hivers sont rudes, et dès le printemps, la ville s’anime, les rues du centre sont piétonisées et les habitants vivent dehors.
Au terme d’une longue journée à cheminer sur le bitume au milieu des gratte-ciel, quoi de plus doux que d’enlever ses chaussures et de danser pieds nus sous le ciel étoilé ?
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UN HUB POUR STREET ARTISTS
La métropole canadienne, réputée à travers le monde pour être un musée à ciel ouvert, attire depuis des décennies les grands noms du Street Art. C’est dans l’espoir d’en faire partie que l’aixois Anthony Livet, alias Tone, y a migré, il y 25 ans. Retour sur son parcours et sa vision de l’effervescence montréalaise.
À Montréal, le street art n’est pas seulement décoratif ; il est politique et souvent poétique. Il dénonce, guérit, rassemble. « Les murales », comme on dit au Québec, ce sont ces fresques parfois gigantesques, qui se sont imposées, au fil des décennies, comme un marqueur identitaire de la ville.
Il suffit de lever les yeux au détour d’une ruelle du Plateau, d’un carrefour du Mile End ou d’un boulevard du quartier Hochelaga pour s’en apercevoir. Parmi les plus célèbres, l’immense portrait de Léonard Cohen, Tower of songs , réalisé par le duo El Mac et Gene Pendon en 2017 et visible depuis de nombreux points de vue.
Originaire de la région d’Aix-en-Provence, Tone a été séduit assez tôt par « cette mégalopole à l’esprit village, où la nature a gardé ses droits », et où il fait bon créer. « C’est un musée à ciel ouvert, avec une volonté affichée des pouvoirs publics de soutenir les artistes », confie-t-il.
Tombé dans le graffiti au début des années 90 par le biais de la mythique émission Rapline, il a fait ses armes sur les murs Provençaux avant de s’installer à Montréal. Diplômé d’architecture de l’université de Luminy à Marseille, il commence par travailler dans un cabinet d’architecture, mais se rend vite compte qu’il veut se dédier pleinement à son art, « sans filets ».
Vingt ans plus tard, s’il continue à aimer l’adrénaline de l’art informel sur les murs de la ville, il passe beaucoup plus de temps dans son atelier, où les commandes affluent désormais et sa cote monte : certaines de ses peintures grand format se vendent jusqu’à 15 000 dollars. Ce qu’il aime, quand il se balade dans les rues le nez en l’air : « ce mix entre fresques d’artistes connus et les œuvres plus informelles de la jeune scène émergeante ».
Un festival, une association,
- Un café : dès 1997, le Café Graffiti, installé dans un local du quartier Hochelaga-Maisonneuve, est devenu un repère de la scène street art et hip hop montréalaise, offrant à la fois un lieu où « graffer » en toute légalité et un espace d’expression aux breakers et aux rappers.
- Une association : co-fondée par Elizabeth-Ann Doyle et Emmanuelle Hébert en 2006, l’association MU œuvre pour la transformation de l’espace public montréalais à travers des ateliers jeunesse d’art mural et le financement d’œuvres d’artistes reconnus.
- Un festival : le festival Mural, né en 2013, offre chaque année, au début de l’été, l’opportunité à des artistes du monde entier de s’approprier des murs du centre-ville, dans une ambiance électrique et cosmopolite, rythmée par les « block parties ».
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INTO THE WILD CANADA
par Ambre GAUDET
Orignal, caribou, wapiti, bison, loup gris, coyote, renard arctique, baleine… Quand on s’éloigne des villes, le Canada se fait sauvage. Plongée dans un monde un peu fantastique et parfois très exotique, pas si loin des gratte-ciels de Montréal. A peine arrivés à Montréal, vous voilà plongés dans le bain : le parc du Mont Royal, en plein cœur de la ville, est rempli d’écureuils - jusqu’ici rien d’étonnant - mais surtout de dizaines de ratons laveurs qui fouillent avec gourmandise les poubelles. Le message est clair : vous vouliez voir de la nature sauvage ? Vous n’allez pas être déçus.
Dès que vous vous éloignez de la ville, les jumelles deviennent obligatoires : dans ce pays où les immenses forêts succèdent aux plaines à perte de vue, les lacs étincelant aux plages baignées de lumière, on ne dénombre pas moins de 50 000 loups (dont 5000 au Québec) 115 000 ours, ou encore 500 000 bisons qui arpentent les vastes prairies.
Cet animal qui pèse jusqu’à une tonne et qui résiste aisément aux moins 40 degrés, avec sa grosse fourrure, n’en reste pas moins un gros inoffensif : il est entièrement herbivore. Côté poids lourd, le Canada est également bien servi avec ses orignaux (que l’on appelle chez nous les élans), les plus gros des cervidés. Avec son énorme museau, il fouille les étendues d’eau à la recherche de plantes aquatiques. Il a beau être herbivore lui aussi, méfiez-vous de panache. Notre guide, Audrey Pillan, spécialiste de la faune canadienne, nous met en garde : il ne faut pas l’offusquer, il est beaucoup plus agressif qu’un ours !
Le Canada est aussi le pays du caribou (que l’on appelle renne chez nous). D’après les anciens, au début du siècle dernier, « on en voyait par nuées, à l’image des insectes ». Touchée depuis par la déforestation, cette espèce a bien failli disparaître du paysage. Heureusement, les pétitions se sont multipliées pour permettre sa sauvegarde et il fait désormais l’objet de programmes de protection, comme c’est le cas en Alberta. À la tombée de la nuit, tendez l’oreille : vous pourriez entendre le hurlement des meutes de loups gris. Ils sont aussi discrets qu’intelligents. Vous n’oublierez pas la puissance de leur regard.
Si vous voulez être sûr de croiser des animaux sauvages, prévoyez une excursion au parc Omega, où les animaux vivent en semi-liberté dans 900 hectares de forêt canadienne.
Enfin, si vous êtes adeptes de sensations fortes, poussez le périple jusqu’à Tadoussac, empruntez un kayak et mettez-vous à l’eau. Elle est glacée, mais vous ne le regretterez pas. Les baleines viennent en nombre se nourrir dans le fleuve Saint Laurent à l’été. On y dénombre 13 espèces de cétacés. Aucune chance de ne pas en croiser.
A écouter : Wild, le podcast animalier d’Ambre Gaudet, à partir de 4 ans.
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